Montréal, 4 mars 2024 – Dans l’attente du dépôt du budget fédéral, le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et ses membres, accompagnés par leurs alliés, vont faire parvenir à Randy Boissonault, ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et des Langues officielles, plusieurs dizaines de portefeuilles et de sacoches vides. Cette action vise à attirer l’attention sur la situation difficile vécue par les chômeurs et les chômeuses, et à presser le gouvernement d’agir dans le dossier de l’assurance-chômage.
L’écho des groupes de défense des droits des chômeurs et des chômeuses est sans équivoque : le régime actuel d’assurance-chômage n’arrive pas à répondre aux besoins des travailleurs et des travailleuses et laisse pour compte des pans entiers de la population. La situation des chômeurs et des chômeuses est urgente, que ce soit celle des travailleurs et travailleuses de l’industrie saisonnière qui se retrouvent dans le trou noir, celle des mères qui perdent leur protection en cas de chômage lorsqu’elles prennent un congé de parentalité ou celle des travailleurs et travailleuses précaires qui se retrouvent trop souvent exclus de l’admissibilité au régime.
« Le message qu’on veut faire passer avec ce cette geste, c’est que ce sont des personnes réelles qui paient le prix de l’inaction du gouvernement dans le dossier de l’assurance-chômage. Ce n’est plus le temps des consultations, les lacunes du régime ont été démontrées on connait les solutions qui pourrait réellement augmenter et démocratiser l’admissibilité du régime » explique Roxane Bélisle du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi.
La réforme de l’assurance-chômage promise par le gouvernement de Justin Trudeau s’est fait attendre trop longtemps. Ce que les groupes de défenses des chômeurs et des chômeuses souhaitent voir dans le prochain budget, ce sont des gestes concrets pour améliorer l’accessibilité à l’assurance-chômage et pour bonifier les prestations offertes:
- Une norme d’admissibilité universelle, basée sur 350 heures ;
- Un plancher minimum de 35 semaines de prestations ;
- Un taux de prestations d’au moins 70% basé sur les 12 meilleures semaines de travail ;
- Une protection en cas de chômage sans égard aux prestations maternité, parentales ou paternités reçues.
La réforme doit prendre forme !
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