Réforme de l’assurance-chômage : Une cargaison de pommes pourries déposée devant le bureau de Justin Trudeau 

Par | 1 novembre, 2023 | Communiqués

Montréal, 1er novembre 2023 – Dans le cadre de la Semaine nationale des chômeurs et des chômeuses organisée par le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE), le MASSE et l’Alliance Interprovinciale de l’Assurance-Emploi, dont font partie la CSN et la FTQ, ont joint leurs forces pour dénoncer haut et fort l’inaction du gouvernement libéral en matière d’assurance-chômage.  

Plus d’une centaine de personnes se sont retrouvées mercredi matin devant le bureau de circonscription de Justin Trudeau avec une cargaison de pommes pourries pour envoyer un signal clair au gouvernement : la réforme de l’assurance-chômage est en train de pourrir sur les tablettes, on a besoin dès maintenant d’une vraie protection en cas de perte d’emploi ! 

« On n’en peut plus de se faire promettre une réforme sans action concrète ! Pendant qu’on attend, il n’y a rien pour les travailleurs et les travailleuses de l’industrie saisonnière qui n’arriveront pas à cumuler assez d’heures pour avoir accès au chômage ou qui se retrouveront dans le trou noir cet hiver, rien pour ces mères et travailleuses à temps partiel qui risquent encore d’être exclues du régime, rien pour ces chômeurs et ces chômeuses qui n’arrivent tout simplement pas à suivre l’inflation avec seulement 55% de leur revenu.  C’est inacceptable qu’un outil collectif, auquel l’ensemble des travailleurs et des travailleuses cotisent, soit aussi désuet en 2023 » affirme Michael Bizzarro, co-coordonnateur du MASSE, appuyé par l’Alliance interprovinciale pour l’assurance-emploi. 

Les chômeurs et les chômeuses ne peuvent se permettre d’attendre davantage. Le MASSE dénonce le fait que le régime d’assurance-chômage actuel soit discriminatoire envers les travailleurs et les travailleuses précaires, les femmes et les personnes racialisées et qu’il ne prenne pas en compte les réalités régionales. 

C’est pourquoi nous revendiquons un régime d’assurance-chômage accessible, juste, universel et non discriminatoire. Concrètement, cela signifie d’instaurer un système qui ne tient pas compte du taux de chômage régional comme critère d’admissibilité à l’assurance-emploi, qui établit un seuil d’admissibilité unique de 350 heures ou de 13 semaines de travail, qui assure un taux de prestations d’au moins 70% basé sur les 12 meilleures semaines de travail et qui assure un plancher minimum de 35 semaines de prestations. 

 

Trop longtemps à attendre la réforme de l’assurance-chômage : ça commence à sentir la pomme pourrie ! 

La réforme doit prendre forme! 

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