23 janvier 2023, Montréal – Une fois de plus, Service Canada ne cesse de nous surprendre : alors que les délais d’attente pour le traitement des demandes de milliers de chômeurs et de chômeuses sont de plus en plus dépassés, on apprenait la semaine dernière qu’au nom de l’équilibre budgétaire, 750 employé-e.s de Service Canada ont vu leur semaine de travail coupée de 7,5 heures jusqu’au 31 mars, passant d’un horaire de temps plein à temps partiel. Le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi veut rappeler au gouvernement qu’il doit s’assurer que les délais de traitement des dossiers à l’assurance-emploi se maintiennent sous le seuil de 28 jours afin de réduire l’impact de vulnérabilité chez les prestataires.
Dans un contexte où le gouvernement promet aux citoyen-ne.s une réforme digne du 21e siècle, il se doit d’être cohérent dans ses décisions. C’est pourquoi nous exigeons un retour aux mesures temporaires qui ont pris fin le 25 septembre 2022. Avec ces règles simplifiées, il était possible de réduire de moitié les demandes d’assurance-chômage qui nécessitent l’intervention d’un agent de Service Canada. Cette automatisation rendait le traitement des demandes beaucoup plus rapide et efficace. Il est impensable de couper dans le personnel chez Service Canada quand on a peine à traiter les demandes dans un délai raisonnable.
« On a appris dans la Presse que la consigne chez Service Canada est de dire aux prestataires “qu’on est désolés, qu’on manque de personnel, que les délais sont plus longs qu’à l’habitude, que ça suit son cours, qu’il ne faut pas s’inquiéter…” Le gouvernement se plaît aussi à rappeler que 76,7% des demandes sont réglées en moins de 28 jours. Ce qu’il oublie cependant de dire c’est qu’on n’a pas de données sur les autres demandes en retard : combien de dossiers traînent pendant des semaines, des mois, voire une année? Ces chômeurs et chômeuses doivent se voir garantir un remplacement de revenu en cas de perte d’emploi afin de payer leurs factures: c’est inacceptable! » s’indigne Michael Bizzarro du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi.
Le gouvernement du Canada doit permettre à ses citoyen-ne.s de vivre dans la dignité : s’il veut couper dans ses employé-e.s, qu’il fasse en sorte que les prestataires ne soient pas impacté-e.s. Rappelons que l’assurance-emploi n’est pas un service de dernier recours. C’est un outil collectif, financé par les travailleuses et travailleurs, sans aucun financement de l’État, et qui doit être accessible quand on en a besoin.
– 30 –